samedi 27 octobre 2012

Surmonter le problème de mesure de l'innovation | Le Cercle Les Echos




Surmonter le problème de mesure de l'innovation


Constat
• Toutes les parties concernées doivent comprendre en quoi l'innovation est importante et ce qu'elle est censée accomplir. Il est difficile de savoir si les efforts d'innovation sont efficaces et si les ressources sont judicieusement appliquées sans savoir d'abord à quoi ressemble la réussite. Les objectifs des efforts d'innovation diffèrent : essayez-vous de changer vos produits, votre culture, le monde ? Sachez ce qu'il en est avant de vous lancer.
• La mesure de l'innovation est difficile et nécessaire. Les équipes en charge de l'innovation qui ne mesurent pas leurs efforts risquent de gaspiller des ressources et, au final, de se faire damer le pion par des concurrents ou de décevoir définitivement leurs parties prenantes.
• L'utilisation d'une combinaison d'indicateurs guides et d'indicateurs témoins pour mesurer les facteurs clés dans l'environnement d'innovation (guide), des étapes clés du processus d'innovation (guide) et des résultats clés (témoin) génère de précieuses perspectives de gestion suffisamment tôt pour mieux diriger l'effort et l'allocation des ressources.
• Les mesures doivent inclure l'implication des participants, et pas seulement des chiffres. L'innovation se déroule mieux lorsque les individus consacrent volontairement leur passion et leur énergie aux problèmes et aux opportunités. Les métrologies qui se limitent à la collecte de chiffres concernant les activités ne fournissent pas une vue complète à la direction.
Recommandations
• Sélectionnez une combinaison d'indicateurs guides ciblés sur des facteurs clés de la culture de l'innovation et des aspects clés du processus d'innovation, avec des indicateurs témoins axés sur les résultats clés de l'innovation. Vous obtiendrez ainsi des perspectives cruciales sur les investissements et les efforts en matière d'innovation.
• Lorsque vous mesurez la culture de l'innovation, mesurez quatre éléments : dans quelle mesure il est prudent de tenter quelque chose de nouveau, dans quelle mesure l'entreprise est capable d'intégrer les leçons, dans quelle mesure il est clair pour les participants potentiels qu'ils doivent innover et dans quelle mesure les participants potentiels sont désireux d'innover.
• Lorsque vous mesurez le processus d'innovation, concentrez-vous sur la productivité et la qualité, notamment des métrologies telles que le rythme des innovations, l'amélioration du processus et un taux d'échec cible.
• Lorsque vous mesurez les résultats, utilisez les mêmes métrologies opérationnelles que celles dont vous vous serviriez pour toute autre activité. Assurez-vous d'effectuer la mesure avec le recul approprié, qui peut aller jusqu'à 18 mois plus tard, afin d'évaluer les résultats réels.
Analyse
Les équipes en charge de l'innovation doivent mesurer leurs efforts afin d'ajuster et d'améliorer leur approche, ainsi que de contrôler la valeur qu'elles apportent à l'entreprise. Dans le présent article, nous décrivons une approche de la mesure que les équipes en charge de l'innovation en tout genre peuvent adopter pour évaluer et améliorer leur travail. Cet article s'adresse aux équipes en charge de l'innovation d'entreprise, qu'elles soient formelles ou informelles et quel que soit leur rattachement hiérarchique dans l'entreprise.
Il est important d'avoir un mécanisme de mesure efficace, sans cela un résultat positif relève davantage d'une question de bonne fortune que de bonne gestion. Tout effort d'innovation mené sans mesure est en danger, car la réussite n'a pas été définie et est par conséquent subjective.
La mesure est également importante, car l'innovation est encline au flou. Dans bon nombre d'entreprises, c'est une initiative non définie, souvent mal comprise, qui est donc considérée avec méfiance par ceux qui réalisent les tâches habituelles.
Nous savons qu'il est difficile de mesurer l'innovation. La difficulté tient notamment aux considérations suivantes :
• Vous êtes obligé de mesurer quelque chose dont les résultats ne sont pas totalement connus ou garantis ;
• Vous devez mesurer des éléments intangibles, tels qu'une hausse de la motivation des effectifs, la cohésion d'équipe ou les effets stimulants à faire quelque chose de nouveau et de différent ;
• Vous devez trouver le bon moment. Si vous mesurez l'innovation trop tôt, vous êtes obligé de vous appuyer sur des mesures abstraites qui sont difficiles à quantifier, telles que le moral de l'équipe (plus loin dans cet article, vous verrez pourquoi vous devez le faire de toute façon), ou bien des mesures concrètes basées sur les activités (combien d'idées nous avons générées, combien d'idées ont été concrétisées, etc.). Si vous la mesurez trop tard, l'intervalle entre l'activité, l'investissement ou l'innovation initiale et son résultat final peut être tellement important qu'une intervention de la direction en sera impossible.
Malgré ces difficultés, dans la plupart des grandes entreprises, ce qui n'est pas mesuré n'a pas de valeur. Alors que faire ?
Cet article distille les pratiques émanant des innovateurs efficaces qui montrent un moyen de surmonter le problème de mesure de l'innovation. Il propose un ensemble de métrologies en trois parties créé pour prendre en compte chacun des domaines cruciaux que l'innovation doit comprendre : la culture qui engendre les idées et l'investissement (la matière première de l'innovation), le processus par lequel passent les idées (la mécanique qui transforme les idées en résultats opérationnels) et les résultats proprement dits (voir la figure 1).

La partie suivante aborde les métrologies pour chaque partie de la structure de mesure de l'innovation. Lorsque vous les envisagerez dans le contexte de votre entreprise, n'oubliez pas que tout système de mesure doit se conformer à certaines pratiques éprouvées, qu'il soit centré sur l'innovation ou non (lire la note 1).
Étape 1) Mesurer la culture : à quel point votre entreprise est-elle ouverte à l'innovation ?
Les grandes entreprises ont la fâcheuse habitude de détruire l'innovation de l'intérieur. Elles ne le font presque jamais exprès. En fait, ce phénomène se produit en dépit des demandes qu'adresse la direction aux employés pour innover davantage.
Les entreprises tuent l'innovation de manière inconsciente, car leurs activités établies habituelles (celles qui participent à la mission en cours ou à la génération de revenus) sont généralement hostiles à faire les choses différemment, même si elles peuvent en tirer un résultat supérieur.
C'est pourquoi il est souhaitable pour quiconque veut innover de créer une culture ouverte à l'innovation. L'ouverture de votre culture à l'innovation doit être contrôlée et mesurée, ce qui se fait généralement à l'aide de métrologies subjectives, et non objectives, mais c'est acceptable (lire la note 1).
Les métrologies culturelles mesurent la marge de créativité accordée aux individus (temps), leur penchant pour l'innovation (intérêt), le niveau de prévisibilité auquel l'entreprise est prête à renoncer (risque) et la capacité de l'entreprise à changer sa façon de faire au nom de l'innovation (apprentissage).
Dans ce sens, vos métrologies culturelles doivent être essentiellement individuelles, posant les questions suivantes.
• Dans quelle mesure est-il prudent de tenter quelque chose de nouveau ? C'est une bonne estimation de la tolérance au risque et de l'intérêt des participants.
• Dans quelle mesure l'entreprise est-elle capable d'intégrer les leçons ? Cette question permet d'estimer la capacité de l'entreprise à changer.
• Dans quelle mesure est-il clair pour les participants potentiels qu'ils doivent innover ? Cette question évalue les niveaux d'intérêt à la fois de la direction et du personnel. Toute différence de point de vue entre ces parties prenantes doit être rectifiée si vous espérez créer l'innovation.

• Quelle marge de créativité est laissée aux individus ? Cette question évalue l'engagement de la direction vis-à-vis de l'innovation et la tolérance de l'entreprise à certains échecs (voire leur recherche pure et simple) au nom de l'innovation.
• À quel point est-il difficile pour un employé de consacrer du temps et de l'argent à une nouvelle idée ? Gary 

Hamel, auteur de "La Fin du management : inventer les règles de demain", remarque qu'une bonne estimation de l'engagement d'une entreprise envers l'innovation est le nombre d'obstacles qu'un employé doit surmonter pour obtenir une petite somme d'argent (disons quelques milliers de dollars, livres, euros ou équivalent) et pouvoir débloquer environ 20 % de son temps pour le consacrer à une nouvelle idée. Si vos employés de première ligne doivent passer par d'innombrables niveaux d'approbation, il est peu probable que vous innoviez au plein potentiel de votre entreprise.
L'utilisation d'une échelle simple de 1 à 10 (où 10 correspond au plus élevé et 1 au plus bas) pour évaluer ces quatre questions, une fois par semaine ou par mois, par un groupe combinant des innovateurs, des participants cibles et des responsables, peut donner une bonne représentation de l'état de la culture.
Discutez par avance de ce que votre équipe fera pour relever vos scores en matière de culture. Pouvez-vous créer un espace physique distinct de l'environnement de travail habituel et considéré comme plus sûr ? Pouvez-vous lancer un événement dédié à l'innovation, comme l'a fait Allstate, pour changer la culture afin qu'elle soit moins guindée et plus aventureuse ? Pouvez-vous demander aux responsables de participer de manière plus visible ou de modifier la façon dont ils communiquent sur l'innovation ? Pouvez-vous changer la façon dont les cadres intermédiaires sont motivés à récompenser l'innovation ?
Le tableau 1 inclut des exemples de métrologies visant à évaluer l'ouverture de votre culture à l'innovation.

Une remarque sur la culture de l'innovation et les cadres intermédiaires : dans beaucoup d'entreprises, les études révèlent que les cadres intermédiaires constituent un goulet d'étranglement pour l'innovation, car ils sont soumis à une forte pression pour produire des résultats rapidement, courent généralement après le temps et ont un objectif opérationnel à court terme. 
Si vous essayez de changer la culture de votre entreprise pour qu'elle soit plus propice à l'innovation, veillez à envoyer un message très clair aux cadres intermédiaires pour qu'ils comprennent qu'on attend d'eux qu'ils encouragent l'innovation et l'expérimentation, et que cette attitude sera récompensée, quand bien même les efforts se soldent par un échec. N'essayez pas de changer la culture sans un minimum de soutien de la part des cadres intermédiaires.
Étape 2) Le processus d'innovation : que faire avec une nouvelle idée ?
Les métrologies du processus mesurent le travail d'innovation, depuis la collecte d'une idée au stade embryonnaire jusqu'à sa transformation en une innovation génératrice de valeur. Dans ce domaine, nous mesurons l'état du processus d'innovation proprement dit et la productivité de l'équipe. Nous partons ici du principe qu'il y a un processus en place. Il n'est pas nécessaire qu'il soit de grande ampleur et compliqué, mais les participants doivent au moins savoir que faire avec une nouvelle idée et ce qui se passera le moment venu.
Comme les métrologies du processus d'innovation sont un indicateur guide des résultats de l'innovation, nous sommes obligés de remplacer une évaluation des résultats concrets par un dénombrement des activités, ce qui implique de mesurer des éléments tels que les suivants : combien d'idées ? Combien de temps a-t-il fallu pour que les idées arrivent au bout du processus ? Combien d'innovations en ont résulté ? De telles mesures sont un substitut à court terme à l'association de métrologies à des résultats spécifiques, tels qu'une hausse des ventes ou une diminution du délai de commercialisation, qui arrive plus tard.
Métrologies de la productivité des processus : combien d'idées ?
Si les métrologies de la productivité ne doivent pas être entreprises par elles-mêmes, vous devez quand même évaluer le degré d'innovation produit par le processus, étant donné que les métrologies de la productivité sont généralement plus "connaissables" que les mesures qualitatives telles que l'implication (voir le tableau 2).
Les métrologies de la productivité dénombrent les activités, en mesurant des choses telles que le temps qu'il faut à une idée pour venir à bout du processus d'innovation (rythme), le nombre d'idées prises en compte (potentiel d'innovation total) et le nombre d'idées qui sont transformées en innovations (taux de conversion).

Métrologies de la qualité des processus : que vaut votre processus ?
Cet élément des performances d'innovation s'attache à la qualité du processus d'innovation proprement dit. La qualité des étapes sous-jacentes, sa portée et la capacité à améliorer le processus sont toutes mesurées (voir le tableau 3).

N'oubliez pas qu'il vaut mieux quelques métrologies efficaces qu'une flopée de métrologies médiocres. Les exemples que nous avons cités ont pour objectif de vous aider à sélectionner judicieusement celles qui auront le plus grand impact.
Étape 3) Résultats de l'innovation : la récompense finale
La chose la plus importante à mesurer pour une équipe en charge de l'innovation est la qualité des innovations issues de son initiative. Toutefois, il s'agit d'un indicateur témoin. Dans la réalité, il est possible qu'il n'y ait pas de visibilité directe entre un projet d'innovation, son déploiement et son avantage ultime pour l'entreprise. Il peut même falloir des années avant que des mesures puissent être effectuées dans ce cadre.
Dans la mesure du possible, mesurez la qualité, plutôt que la quantité, des résultats de l'innovation. Par exemple, vous pouvez mesurer le nombre d'innovations réussies après trois ans. Si cela n'est pas possible, passez à une analyse quantitative, telle que le nombre d'équipes de ventes sur le terrain qui ont adopté une innovation. La mesure des résultats inclut également la mesure des avantages financiers de l'innovation, tels que le retour sur investissement, ou l'obtention d'avantages opérationnels tels que le raccourcissement de la durée des cycles (voir le tableau 4).
Autant que faire se peut, utilisez les mêmes métrologies pour les résultats de l'innovation que celles dont vous vous serviriez pour toute autre initiative. Toutefois, assurez-vous qu'au moins certaines de vos métrologies capturent les avantages stratégiques, tels que les innovations qui améliorent le positionnement stratégique (comme celles décrites dans "L'Exigence du choix : trois disciplines de valeur pour dominer ses marchés", de Michael Treacy et Fred Wiersema), ou à avoir des métrologies qui mesurent les leçons qui ont été tirées des échecs. Souvent, un résultat négatif dénote un changement dans les indicateurs guides, tels que dans la gouvernance, l'équipe, la culture ou le processus entourant le résultat. Qu'est-il possible de modifier pour la prochaine fois ?

Conclusion
Même s'il est difficile de mesurer l'innovation, faites-le quand même. Mesurez dans trois domaines : la culture de l'innovation (un indicateur guide de résultats), le processus d'innovation (un autre précieux indicateur guide de résultats) et les résultats de l'innovation proprement dits (un indicateur témoin, mais qui paie pour l'ensemble du processus d'innovation). 
Ce faisant, soyez prêt à combiner des chiffres objectifs avec des mesures subjectives telles que le ressenti et le moral. Séparez toujours les métrologies pour la culture et le processus des innovations proprement dites. Autant que possible, utilisez des mesures opérationnelles habituelles pour mesurer les résultats de l'innovation.
N'oubliez pas : avant de commencer, soyez clair quant aux raisons pour lesquelles vous innovez, à la façon dont vous saurez que vous avez innové et ce que vous ferez pour apporter des changements en conséquence de ce que vous avez mesuré.
Témoignages
Étude de McKinsey sur les cadres intermédiaires et l'innovation, demandes de renseignements de clients et missions dans toutes les principales régions. (Lire l'article "Leadership and Innovation", de Joanna Barsh, Marla M. Capozzi et Jonathan Davidson, McKinsey Quarterly, janvier 2008.)
Note 1
Comment concevoir une métrologie vraiment efficace : demandez d'abord "Pourquoi ?", puis "Comment ?", et enfin "Quoi ?"
La conception d'une bonne métrologie de l'innovation nécessite que vous répondiez à trois questions : "Pourquoi ?", "Comment ?" et "Quoi ?".
• Pourquoi innovons-nous ?
• Comment saurons-nous que nous avons réussi ?
• Quelle sera la mesure ?
Le pourquoi répond aux questions suivantes : pourquoi innovons-nous ? À quoi ressemble la réussite ? Il est difficile de concevoir des métrologies de l'innovation efficaces si vous ne savez pas pourquoi vous innovez.
Les points à prendre en compte dans cette catégorie incluent les suivants.
• Essayons-nous de modifier la manière de penser et de travailler de notre entreprise, en d'autres termes, sa culture ? Si oui, quelle importance entendons-nous accorder aux idées qui changent la donne, plutôt qu'à celles qui se contentent de l'améliorer ?
• Utilisons-nous l'innovation principalement pour donner à notre département un renouveau vis-à-vis du reste de l'entreprise, ou bien en tant que mécanisme pour aborder des problèmes qui sortent du cadre des activités normales ? Comment cela affecte-t-il nos priorités ?
Les bons programmes d'innovation ont un objectif précis. Ils évitent d'essayer d'en faire trop à la fois. Sachez quels objectifs sont prioritaires et lesquels sont secondaires. Voici quelques exemples de réponses à la question "Pourquoi innover ?"
• "Parce que nos clients ne sont jamais satisfaits. Si les commerciaux n'apportent pas d'amélioration à notre offre chaque année, nous perdons des clients au profit de la concurrence ou sommes forcés d'accepter un tarif inférieur au renouvellement du contrat."
• "Parce que nous devons atteindre notre objectif sur cinq ans consistant à atteindre une marge d'exploitation de 20 %, soit la plus élevée de notre industrie, et cela est impossible à obtenir par de simples réductions."
• "Parce que notre industrie est une industrie de talents, nous voulons ce qu'il y a de meilleur et ces talents ne voudront pas travailler pour nous si nous ne leur offrons pas un environnement de travail dynamique et considéré comme l'endroit où les leaders veulent développer la profession."
• "Parce que les temps sont durs pour cette industrie et que l'on nous a indiqué que nous devons faire avec un budget fixe pendant au moins les trois prochaines années. L'innovation est le seul moyen de progresser avec les mêmes ressources."
Le comment s'attache aux façons dont vous saurez que vous avez atteint votre objectif. Les points à prendre en compte dans cette catégorie incluent les questions suivantes : comment reconnaîtrez-vous que le changement que vous essayez de mesurer a pris effet ? Qu'est-ce qui aura changé pour vous montrer que vous avez atteint votre objectif ? 
Il peut s'agir de quelque chose d'aussi impossible à quantifier que d'avoir un responsable d'unité opérationnelle qui prend la parole à une réunion de la direction pour annoncer que les résultats de son unité auraient été impossibles à obtenir sans votre innovation. Même s'il est difficile à quantifier, ce type d'impact est important à saisir.
Vous aurez probablement besoin d'un mélange de mesures tangibles et intangibles ici. Les mesures intangibles, telles qu'un "compteur de popularité" qui fournit une évaluation subjective de l'implication, sont aussi importantes que de relier l'innovation à quelque chose de concret, comme la génération de revenus.
Le "quoi" s'intéresse à la conception des métrologies proprement dites. Voici quelques consignes pour concevoir de bonnes métrologies de l'innovation.
• Les métrologies doivent être claires. Cela paraît évident, mais ça ne l'est généralement pas. Dans ce cas, le vieil adage s'applique : il est plus important d'être totalement clair et d'avoir presque raison que d'avoir complètement raison et d'être presque clair. Choisissez un ensemble réduit de métrologies très claires et développez cet ensemble judicieusement. 
Tout le monde doit comprendre sans trop d'efforts ce que la métrologie tente de mesurer. Les métrologies vagues sèment le doute et la discorde et finissent par saper l'exercice de mesure de l'innovation en général. Cinq métrologies claires sont préférables à quinze métrologies floues.
• Notez qu'être clair n'est pas la même chose qu'être objectif. Arrive un moment où, si vous essayez de mesurer des résultats intangibles, tels qu'une augmentation de la collaboration entre les équipes, vous serez confronté au problème des métrologies subjectives. La subjectivité n'invalide pas une métrologie. 
Lorsque vous mesurez l'impact de l'innovation sur l'environnement de travail tôt dans l'effort, par exemple, l'équipe en charge de l'innovation peut et doit donner sa meilleure évaluation d'éléments tels que "la prise de risque" ou "l'énergie" en notant à quelle fréquence les membres d'équipes entendent les employés parler de la campagne d'innovation ou de nouvelles idées. Que disent les personnes dans les ascenseurs et à la cafeteria ? De quoi parlent-elles sur les réseaux sociaux internes, s'ils sont utilisés ?
• Ces évaluations qualitatives subjectives sont aussi importantes que l'analyse quantitative et, comme indiqué dans le présent article, elles servent de substituts en amont pour une mesure plus objective des résultats. En d'autres termes, mieux vaut une subjectivité lucide qu'une objectivité confuse*.
• Les métrologies doivent être pertinentes sur un plan personnel. Cela vaut particulièrement si les métrologies sont censées capturer des changements dans le comportement ou la culture (ce qui doit être le cas de certaines d'entre elles). Vérifiez que vos métrologies captent les changements individuels, et pas seulement les résultats opérationnels. 
La mesure de la contribution de l'effort d'innovation à la valeur pour les actionnaires, par exemple, est vouée à la confusion et a peu de chance de motiver les employés individuels à passer à l'action. Mesurez des choses qui ont à voir avec l'identité des participants, comme la mise en avant de la prise de risques ou la tolérance à l'échec.
• Les métrologies doivent être exploitables. Savez-vous ce que vous allez faire avec la métrologie ou comment elle modifiera le comportement ? Si la métrologie ne conduit à aucun changement, modifiez-la. Par exemple, si vous êtes en dessous de votre objectif pour les "fonds d'investissement dédiés à l'innovation", pouvez-vous changer quelque chose pour améliorer ce chiffre ?
Article écrit par:

jeudi 25 octobre 2012

La PME a-t-elle sa place en France ? - JDN Management

http://www.journaldunet.com/management/expert/52594/la-pme-a-t-elle-sa-place-en-france.shtml



La PME a-t-elle sa place en France ?



Au-delà des invocations convenues lors des rendez-vous électoraux, peu de choses ont réellement changé pour les PME depuis trente ans. Il est malheureusement à craindre qu'il en soit de même pour les cinq années à venir.


Comme lors de chaque élection présidentielle, les PME et ETI ont été au cœur des débats économiques. Une fois de plus tous les candidats se sont accordés à souligner l'importance des entreprises de taille moyenne pour le tissu industriel français, et le retard de notre pays dans ce domaine par rapport à nos voisins. Cependant, au-delà des invocations convenues lors de ces grands rendez-vous, force est de constater que peu de choses ont réellement changé pour les PME depuis trente ans. Il est malheureusement à craindre qu'il en soit de même pour les cinq années à venir.
Passé une certaine taille (50 employés), les PME françaises sont soumises, peu ou prou, aux mêmes contraintes et aux mêmes réglementations que les entreprises plus importantes. La gestion des ressources humaines chez France Télécom ou Renault déclenche-t-elle une malheureuse vague de suicides chez leurs salariés, et ce sont des milliers d'entreprises de taille moyenne qui doivent travailler sur un plan d'urgence de lutte contre le stress au travail. Des disparités de salaire entre hommes et femmes sont-elles constatées dans tel ou tel grand groupe, les directions de toutes les PME sont invitées à élaborer rapidement un plan d'égalité hommes/femmes ? Un patron du CAC40 abuse de stock-options ou se verse une rémunération indécente et c'est une nouvelle avalanche de réglementations tatillonnes qui s'abat immédiatement sur des milliers de chefs d'entreprise dont les salaires dépassent rarement ceux des médecins spécialistes.


Face à la loi et aux contraintes administratives, les entreprises  grandes ou moyennes sont traités de la même manière mais cette égalité de façade s'efface totalement lorsqu'il s'agit d'activités économiques.

De nombreuses petites « Grandes Ecoles » irriguent parcimonieusement le sommet de la pyramide des entreprises françaises avec leurs jeunes diplômés. 400 polytechniciens sont produits avec constance chaque année. Leur effectif n'a pas augmenté depuis 50 ans malgré le doublement de la population française. Dès leur sortie, ils sont immédiatement happés par la haute fonction publique ou les entreprises du CAC40 quand ils ne sont pas dévoyés par la finance internationale plus rémunératrice. Cette pénurie d'ingénieurs de haut niveau prive les entreprises de taille moyenne de nombreux talents. Elles sont contraintes de s'en passer ou de les trouver à l'étranger lorsque les lois françaises sur l'immigration ne leur interdisent pas de le faire.


La commande publique française n'est accessible aux PME qu'au prix de coûts commerciaux prohibitifs. Elle oblige nos équipes commerciales à travailler trois à cinq fois plus pour un appel d'offre public que pour une affaire commerciale privée, sans avoir jamais la certitude que le projet sera finalement réalisé. Les règles de transparence apparente empêchent également les entreprises moyennes de mettre en valeur leur savoir-faire et leur contribution à l'économie locale. Le diktat du moins disant financier favorise les grands groupes rompus aux arcanes de la commande publique et pouvant activer des réseaux conduisant très souvent à la fuite des emplois hors de France. Face à cette situation, l'idée d'un « Small Business Act » à la française est souvent évoquée… pour retomber régulièrement dans les oubliettes des programmes politiques.

De leur côté, les grandes entreprises françaises pourraient être un facteur formidable de développement des ETI, y compris à l'international où, comme chacun sait, se déroule la vraie compétition pour la création de valeur et la croissance. Les grands groupes allemands appliquent parfaitement ce principe, et appuient fortement leurs succès internationaux sur un tissu de partenaires impliquant directement de nombreuses ETI et PME qui font à la fois leur force et leur capacité d'innovation. A l'opposé, les grands groupes français sont généralement hermétiques à l'offre des PME nationales et préfèrent travailler avec d'autres grands acteurs. Cela contraint les PME à ne vendre qu'à d'autres PME, les privant ainsi d'un flux d'activité et de références prestigieuses qui pourraient leur servir sur d'autres marchés. Cet ostracisme est-il  un effet de l'extrême centralisation de notre pays ? De la concentration des élites dans un nombre restreint d'entreprises ou de corps administratifs? D'une aversion au risque caractéristique des sociétés sclérosées ? Je n'ai pas la réponse mais force est de constater que cela ne constitue pas un environnement favorable pour le développement des PME et qu'il ne contribue pas à l'émergence de nouvelles grandes entreprises en France.
Ce sont les raisons pour lesquelles l'entreprise que j'ai créée et que je dirige s'est rapidement tournée vers l'international. Outre les opportunités de marché apportées par un développement à l'étranger, le « made in France » y semble paradoxalement plus apprécié qu'en France. En 27 années d'existence, nous avons accumulé quatre fois plus de grandes références publiques à l'international qu'en France (Mairie de New York, Maison Blanche, Sénat américain, Police anglaise, Armée Allemande, Ministère des Affaires Étrangères de Singapour, pompiers d'Australie, …). Il en va de même pour les grandes entreprises privées. Nos solutions équipent des multinationales comme Samsung, Sony, Johnson& Johnson, Whirlpool, Hertz, Microsoft, Honeywell, ABB, GE, Abbot, Eli Lilly, BASF mais fort peu d'entreprises du CAC40 (5 au total). A titre de comparaison, notre taux de pénétration du Fortune 500 américain est proportionnellement deux fois supérieur à celui que nous avons avec le CAC40.


Paradoxalement, une PME française vend plus facilement à des grands comptes lorsqu'elle travaille hors du territoire français. Ces grandes sociétés, souvent marquées par la culture économique anglo-saxonne, ne semblent pas soumises aux mêmes préjugés que l'establishment étatique et industriel français. Seules comptent pour elles la qualité des produits et des services proposés, leur adéquation à des besoins avérés et la valeur apportée, éléments sur lesquels les PME françaises n'ont pas à rougir vis-à-vis de leurs concurrents internationaux. Ce dernier point sera aisément confirmé, pour ce qui concerne mon entreprise, par les grands groupes français visionnaires qui travaillent avec nous, parmi lesquels je citerais, Sanofi, Valéo ou France Télécom.

Bien entendu, il serait inexact de dire que les affaires se font facilement hors de France et que l'international est un paradis pour les PME françaises. La concurrence y est féroce, les clients sont exigeants et difficiles d'accès, les cycles de ventes y sont longs et complexes. Cependant, même si les contrats ne se signent pas facilement, le succès est possible et aucun plafond de verre ne vient vous rappeler votre taille et votre statut.


Il arrive que nos démarches commerciales nous amènent à approcher les filiales étrangères de grands groupes français. Ironiquement, leur comportement est proche des grandes entreprises étrangères et nous comptons désormais davantage de filiales de grands comptes français parmi nos clients à l'étranger qu'en France.

La bonne nouvelle c'est que ces filiales de grands groupes français à l'étranger nous permettent souvent d'entrer en contact avec le siège social parisien, autrefois inaccessible. C'est cependant un bien long chemin de passer par Sydney pour vendre à Paris et cela même si nul n'est jamais prophète en son pays.

Chronique de 
Président du Directoire, Esker

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* Editeur de logiciels créé en 1985, Esker réalise 66% de ses 36,3 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'international, ce qui fait d'elle une des PME françaises les plus présentes à l'international. Organisée comme une véritable multinationale, Esker réalise proportionnellement deux fois plus de chiffre d'affaires avec les sociétés du S&P 100 aux Etats-Unis qu'avec les sociétés du CAC 40.

** Source : KPMG, Mars 2012, « Voyage au cœur des ETI : stratégie de conquête »

mercredi 24 octobre 2012

Adidas lance une nouvelle génération de vitrine interactive

http://www.influencia.net/fr/actualites1/innovations,adidas-lance-nouvelle-generation-vitrine-interactive,41,2954.html 

Adidas lance une nouvelle génération de vitrine interactive

Publié le 17 octobre 2012




La marque aux trois bandes pour sa nouvelle collection Neo vient d'installer en Allemagne un nouveau type de devanture permettant au consommateur de prolonger son expérience interactive. Une première selon Adidas…
Et c'est plus précisément à Nuremberg que cela se passe. Depuis 2 semaines une nouvelle vitrine, pensée par TBWA/Helsinski est installée en devanture du magasin Neo d'Adidas. Elle interpelle les passants en se différenciant des interfaces numériques habituelles.
En plus de divertir le consommateur via une interactivité qui aujourd'hui l'amuse plus que l'étonne, cette vitrine permet de se connecter directement au portable de la personne sans application, ni QR code. Une première du genre offrant ainsi à la marque au travers d'une vraie innovation un moyen simple et rapide d'entrer dans le terminal de sa cible.
Le smartphone devient à cet instant un relai efficace de la vitrine permettant un complément d'informations, de jeux et bien évidemment un accès direct à l'e-boutique de la nouvelle griffe d'Adidas dont l'égérie est depuis peu Justin Bieber. Un partenariat célébré comme il se doit avec un jeu relié à la page fan et auTumblr de Neo. Le but est de retrouver une paire d'Adidas dorée qui permettra au vainqueur de rencontrer le chanteur agé aujourd'hui de 18 ans.
                  
Mais après la minute " Bieber ", revenons à notre sujet.  Car pour rentrer en interaction complète avec la vitrine équipée de la technologie Samsung, le « shopper » a juste besoin de passer par un code url puis rentrer un code pin qui le mettra directement en relation avec la vitrine. Il peut ainsi choisir les articles qui l'intéressent en la manipulant, puis les placer dans un panier digital qui est directement en lien avec son téléphone. Le choix des articles pourra ainsi être acheté ou partagé sur les médias sociaux.
Officiellement, selon le Vice Président Retail Environnement Adidas Brand, Ted Mager, Adidas veut démontrer qu'il reste « à la pointe de l'innovation digitale avec cette " window shopping ". Notre nouveau label Neo, tourné vers les adolescents offre un cadre propice pour ce type de test. Et comme NEO veut dire nouveau dans le concept et l'esprit, on peut dire que ça a du sens »
Pour l'instant la vitrine Neo est en essai pour une période de 6 semaines avant peut-être de s'étendre dans d'autres points de vente. On verra d'ici là si la marque est toujours aussi emballée par son innovation… La suite en image.
Gaël Clouzard
Rubrique réalisée en partenariat avec HighCo








Marketing Career: 5 tips for building a personal brand | MarketingSherpa Blog





Marketing Career: 5 tips for building a personal brand

The ladder of success no longer has certain rungs that must be met. Now, companies are placing a greater emphasis on company culture, and are looking for people who will fit into that.
In the days when large corporations were the trendsetters of the business world, you could get ahead by following a certain set of rules. As the recession knocked down some of these traditional companies from their former glory, a new way of doing business was highlighted.
Facebook, Google, Twitter, Apple and a thousand others like them ditched the suits and turned casual Friday into a week-long institution. Ping pong tables (like the one here at MECLABS) replaced conference tables and office spaces began providing an environment that would encourage employees to "think different."
Companies are looking beyond info from your resume, and wanting to get to know you. Zappos, for instance, has said that in their personality-focused hiring process, they ask themselves if the person being interviewed is someone they would want to get a beer with.
As personality and corporate culture become a bigger proponent of the hiring process, it may be time to make yourself known and stop hiding behind a generic black and white, 12-point Times New Roman font resume.
An increasing amount of companies want to see that you have unique, unconventional skills to bring to their team, instead of checking off a list of qualifications on your resume.
Establishing your personal brand online can be the most effective way to get – and keep – a company's attention.

Tip #1. Identify who you are, and where you want to be
"It sounds so basic, but I think what we forget about a lot is, what do you want to do, where do you want to be? Then it makes it simple to break [personal branding] down into tangible goals," said Taylor Aldredge, Ambassador of Buzz, Grasshopper.
Even if already on a set career path, asking these questions can give personal brand building a direction that will open up doors and allow for new and creative results within established processes.
After building her business, Tara R. Alemany, Owner, Aleweb Social Marketing, decided to bolster it by pursuing speaking engagements.  To do this, she came up with the idea for producing online tutorials that would be both useful references for clients and open up her schedule.
"That frees me up for doing what I really love doing, which is speaking," said Alemany.
Aldredge came around to the idea of personal brand building through a design class he took while attending Boston University. A visiting business professional in the class gave him advice that helped him ask the necessary questions when reviewing their current project, résumé building.
"He was walking around, and comes over to me…he looks at the résumé, and looks at me, and he looks back at it, and said, 'when I look at this, I don't see you. This doesn't match up. You've got to fix that.' I just thought that was great advice."

Tip #2. Understand how your industry networks
"I read a lot," said Aldredge. This can help you to "get a perspective on what your audience is thinking, what they are talking about. Whether you're trying to grow your brand or make yourself appealing to a company, know what your audience needs are."
From less structured creative environments to the more traditional, "it's all the same," says Aldredge about reaching out to contacts and thought leaders. "How do you tell people about you? It is about finding somewhere to direct your conversation."
Know the tools that will appeal to your industry
There are established tools to use that will appeal to almost every industry, such as LinkedIn, Twitter and ensuring that you are a high Google search engine result.
However, there are also outlets growing in popularity every day that can show a more diverse and complete view of your personality than those tactics.
"There are so many cool avenues that can change how people perceive you," said Aldredge. "Whether or not you're technologically savvy, you can do something that changes the game."
Aldredge lists some tools, useful both for displaying work history and projects:
"There's no reason not to know how to do it," said Aldredge. "The day and age where we take a paper resume, and send a PDF – it's going by the wayside. In some [more traditional] industries that is still going to be the case…but if you're in something new and emerging, your résumé is that one chance to reflect who you are as a person."
The conversation of how to hire employees has changed, according to Aldredge. The kind of authenticity and transparency these outlets and others can provide is appreciated by future employers who want to understand your personality before hiring you.
"I think hiring managers want people who are going to stand out and fit within that culture…If you are the person who just wants to 'check the box' that is so detrimental. Nobody wants to hear that anymore."
From a technical standpoint, he advises that whatever tools you utilize, to make your brand cohesive.
"Use the same picture on every website, the same colors, and fonts are as similar as they can be. Everything should point to the same direction. Consistency is really key when it comes to personal branding."
LinkedIn
The advice Aldredge gives is to look at your LinkedIn page from your audience's perspective. Research pages of successful people in your industry to understand key words that people will be searching for.
He also advises taking your headline and summary as far as you can. A successful tactic is to use your headline to list your skills and expertise instead of simply your current job. This displays what you consider your greatest assets and will help you be found in searches.
Reference "Marketing Career: 3 steps to optimize your LinkedIn profile" for more suggestions on how to optimize your LinkedIn page.
Twitter
Aldredge describes the two heavy hitters of social media as, "Facebook is the mall, and everyone is at the mall…Twitter is like the fashion show. There are a small percentage of people who are really good at it."
"It's a great writing exercise if you want to hone in on your ability to write effective sentences," said Aldredge, adding that it can act as a great lead generation exercise. Twitter "keeps you in check on how to write effectively really quickly."
His suggestion is to only connect to people you believe will engage with you back. Following thousands of people who will never interact with you will not be effective in growing your reach or audience.
Another opportunity Aldredge has seen is Twitter boards at live events, where attendees can tweet under an event-specific hashtag and have it projected up onto the screen. Writing something clever that will appeal to your audience can grow contacts in your sphere and start useful conversations.
Google
"A great exercise to do is to Google yourself and see what comes up. If you're not taking up the first page you need to reassess if your branding is working," said Aldredge. "From an SEO standpoint it's defining what you're interested in and making that consistent across all your feed."

Tip #4. Be authentic
Authenticity when brand building is "imperative" said Alemany. "I think that for a brand to be successful, whether it's a personal brand or a commercial brand, it has to be authentic."
Authenticity can be a difficult task when building your personal brand. Alemany believes it is a matter of knowing what to share about your life, what your audience will find interesting and compelling about you, and what to keep personal.
"I think it's a matter initially of doing some soul searching, and figuring out for your personal brand, what elements of who you are are key to that brand," she said.
A key to authenticity is an "understanding of who it is that you want to resonate with," Alemany added.
"There's often times that I am working with a client who has a book or a talk that they want to promote, and I ask them, 'who is your target audience?' and they say, 'anybody that will come listen, anyone that will read my book.' The issue with that is that it is too broad to be able to have a complete understanding of what the needs of that audience are," she said.
Leverage personal experiences
A tactic Aldredge takes advantage of is to use his unusual life stories and experiences in terms of controlling how he is perceived by other people.
Aldredge gives the example of having done gymnastics throughout middle school and high school. "That's not something I think a lot of people would talk about…but it gave me a really unique story."
Aldredge wrote in a cover letter for a job description seeking a "marketing ninja" that, "you have my résumé, and I think that speaks to my experiences and my marketing work." He then used his cover letter as an arena to display "all the ways I think I would make a good ninja. So I proceeded to explain all of my skills that were ninja related, not even mentioning marketing."
He took a cue from the tone of the job description and crafted a cover letter that was written with the reader's needs and wants in mind. While it wasn't obviously useful, it spoke to his worldview and personality in a way that was perhaps more important to the reader.
"It's about taking those stories in your life where you've done something different, or gone against the norm, and let that define who you are…It's a fine line of balancing confidence and egotistical," he added.

Tip #5. Go out of your comfort zone
There is "a certain level of risk with personal branding," said Aldredge. The only way to know how to skillfully maneuver sharing your personality with your audience is to make mistakes.
This takes a mentality of daring, and an understanding that, "you have to shed that fear of embarrassment and humiliation."
Aldredge promotes a philosophy of learning by doing. "That's how you learn where your line is, and that is how you build your confidence."
His advice to people who are less comfortable with putting themselves out in branding is to, "treat every conversation like it's a networking conversation."
Aldredge explains any exchange, whether it's with a grocery store cashier or a coworker, gets you comfortable with speaking to somebody you've never met before, or don't know well.
"It's little things like that that can improve your ability to talk about yourself in quick ways that are very easy to take advantage of…It's always a good idea to have a couple of those queued up in your head that no one else has really done – something to make you stand out."
An important aspect of building your personal brand is figure out what you're comfortable with. Then, figuring out what you have to do to get to get to the next step of your career or branding process.
"Maybe that is going to an event and speaking with people, even if that's a big fear for you," said Aldredge.
"The hesitation is the fear of vulnerability; I always ask people, what do you have to lose? If you can't come up with a good answer then there is probably nothing wrong with it. It's about identifying what that is," he concluded.

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Marketing Career: How to get your next job in marketing
Marketing Career: How to overcome dissatisfaction in marketing jobs
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