Je vais tenter de donner ma position sur le sujet.
Tout d'abord je préfère le terme de Disruptive "Innovation" à celui de "Technology", car c'est pour moi avant tout une vue de l'esprit, qui rompt avec le connu, qui par conséquent est en rupture.
Chez THIS, nous ne croyons pas aujourd'hui à une "révolution", plus à une prise de conscience formelle concernant le potentiel de ces nouvelles formes de tendances technologiques en tout cas dans le texte. D'abord parce qu'en fonction de la culture "business" de ceux et celles qui les entrevoient elles vont être appréhendées différemment et ensuite, il est très difficile de prédire dans ce secteur.
Comme le souligne Lionel ARTUSIO, bien malin celui qui annoncera le nom de la filière qui sera la plus fertile en terme d'innovation ou de technologies "disruptives".
Qui a vu arriver Candy Crush? Même pas son géniteur et pourtant c'est parait-il une véritable révolution dans l'industrie des jeux, complètement "disruptif". Les Gamers le savent bien, le modèle est plus qu'innovant pour un jeu dit "gratuit". Car la gratuité n'est valable que pour l'accès au jeu, pour le reste il en est tout autrement… Candy Crush génère aujourd'hui à peu près 470M € de CA par jour.
C'est donc à notre avis, ce qu'elles révèleront en terme d'impact sur les places de Marché à posteriori, qui feront d'elles des Innovations (ou Technologies) "disruptives" ou pas. Ce qui met en exergue l'importance du savoir-faire pour accompagner ces dernières sur le lieu de la confrontation économique.
Les entreprises ont aujourd'hui de nombreux leviers à leur disposition pour accéder à une croissance technologique à travers l'innovation que tout le monde semble attendre.
Pour ne parler que d'un seul, l'OpenData est à notre avis (un des leviers) une des filières à surveiller et à investir au propre comme au figuré.
Toutes ces données encore "brutes" pourraient engendrer de grandes idées, concepts ou services une fois organisées, digérées et packagées. Les entreprises du secteur ont donc tout intérêt à s'en préoccuper rapidement et il nous semble que c'est le cas. D'importants bénéfices sont à en tirer comme le souligne très justement cet article sur l'opendata au Danemark: http://bit.ly/RY5JTl.
Pour notre part, nous pensons que ce sont les esprits qui doivent devenir "disruptifs" afin que les mentalités évoluent et que la culture d'entreprise fasse sa propre révolution vers l'extérieur. Il faudra de toute façon, tôt ou tard, moins d'égocentrisme.
Le nombre de versions "bêta" ou "zero" qui attendent de devenir "parfaite" dans les unités de R&D n'auront aucune chance de réaliser un exploit économique et marchand si elles ne sont pas confrontées au marché, à la cible.
Elles sont "légion" dans notre métier. Quel dommage pour certaines!
Alors, pour répondre à la question posée, sommes-nous capable d'identifier et de développer les vraies technologies du changement?
Je dirai simplement que la mutation que nous connaissons (subissons) aujourd'hui dans notre environnement économique et social est selon nous propice à l'émanation d'idées, de concepts, qui pourront être qualifiés de "disruptifs". Il faudra être simplement vigilant de ne pas oublier deux principes: le premier, c'est le marché qui décide dans tous les cas et le second, comme c'est le marché qui décide, la capacité à installer l'innovation sur ce marché sera prépondérante. C'est la loi du premier entrant.
L'economie du ras-le-bol pourrait bien laisser place à un phénomène disruptif, impactant l'économie, non pas dans son fonctionnement dans un premier temps mais plus en profondeur, dans sa conception...
En ce qui concerne le développement, nous devrons continuer à faire confiance aux compétences, à l'expérience et aux réseaux... Entre autre.
Lyonel SIREUILLE.
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