dimanche 13 octobre 2013

ParisTechReview : Onomastique et Big Data

Onomastique et Big Data

Aujourd'hui, le principal domaine d'application professionnelle de l'onomastique est le choix du meilleur nom pour qu'une entreprise ou un produit se démarque sur le marché international. Onoma – racine grecque du mot – est aussi une marque déposée de Nomen, l'agence de création de marques fondée par Marcel Botton en 1981, celle-là même qui a exploité le « Radoteur », générateur de noms inventé par Roland Moreno, et créé de nombreuses marques mondialement connues telles que Vinci, Clio ou Amundi. Pour autant, même lorsque leur entreprise a été baptisée, les dirigeants n'en ont pas terminé avec l'onomastique. La mondialisation, le numérique et le Big Data sont autant de facteurs susceptibles de perturber les secteurs de la vente et du marketing, de la communication, des ressources humaines, de la gestion des risques. Ils ouvrent en même temps de nouveaux champs d'expérimentation pour des technologies innovantes. Et, bien que l'analyse par les noms comporte un risque d'abus non négligeable, elle peut aussi trouver des usages positifs et inattendus, comme d'aider à développer certaines régions dans le monde.

Pour consulter la suite de l'article : http://www.paristechreview.com/2013/09/17/onomastique-et-big-data/

mercredi 9 octobre 2013

DISRUPTIVE INNOVATION or DISRUPTIVE TECHNOLOGY?

Je vais tenter de donner ma position sur le sujet.

Tout d'abord je préfère le terme de Disruptive "Innovation" à celui de "Technology", car c'est pour moi avant tout une vue de l'esprit, qui rompt avec le connu, qui par conséquent est en rupture.

Chez THIS, nous ne croyons pas aujourd'hui à une "révolution", plus à une prise de conscience formelle concernant le potentiel de ces nouvelles formes de tendances technologiques en tout cas dans le texte. D'abord parce qu'en fonction de la culture "business" de ceux et celles qui les entrevoient elles vont être appréhendées différemment et ensuite, il est très difficile de prédire dans ce secteur.

Comme le souligne Lionel ARTUSIO, bien malin celui qui annoncera le nom de la filière qui sera la plus fertile en terme d'innovation ou de technologies "disruptives".

Qui a vu arriver Candy Crush? Même pas son géniteur et pourtant c'est parait-il une véritable révolution dans l'industrie des jeux, complètement "disruptif". Les Gamers le savent bien, le modèle est plus qu'innovant pour un jeu dit "gratuit". Car la gratuité n'est valable que pour l'accès au jeu, pour le reste il en est tout autrement… Candy Crush génère aujourd'hui à peu près 470M € de CA par jour.

C'est donc à notre avis, ce qu'elles révèleront en terme d'impact sur les places de Marché à posteriori, qui feront d'elles des Innovations (ou Technologies) "disruptives" ou pas. Ce qui met en exergue l'importance du savoir-faire pour accompagner ces dernières sur le lieu de la confrontation économique.

Les entreprises ont aujourd'hui de nombreux leviers à leur disposition pour accéder à une croissance technologique à travers l'innovation que tout le monde semble attendre.
Pour ne parler que d'un seul, l'OpenData est à notre avis (un des leviers) une des filières à surveiller et à investir au propre comme au figuré.
Toutes ces données encore "brutes" pourraient engendrer de grandes idées, concepts ou services une fois organisées, digérées et packagées. Les entreprises du secteur ont donc tout intérêt à s'en préoccuper rapidement et il nous semble que c'est le cas. D'importants bénéfices sont à en tirer comme le souligne très justement cet article sur l'opendata au Danemark: http://bit.ly/RY5JTl.

Pour notre part, nous pensons que ce sont les esprits qui doivent devenir "disruptifs" afin que les mentalités évoluent et que la culture d'entreprise fasse sa propre révolution vers l'extérieur. Il faudra de toute façon, tôt ou tard, moins d'égocentrisme.

Le nombre de versions "bêta" ou "zero" qui attendent de devenir "parfaite" dans les unités de R&D n'auront aucune chance de réaliser un exploit économique et marchand si elles ne sont pas confrontées au marché, à la cible.
Elles sont "légion" dans notre métier. Quel dommage pour certaines!

Alors, pour répondre à la question posée, sommes-nous capable d'identifier et de développer les vraies technologies du changement?

Je dirai simplement que la mutation que nous connaissons (subissons) aujourd'hui dans notre environnement économique et social est selon nous propice à l'émanation d'idées, de concepts, qui pourront être qualifiés de "disruptifs". Il faudra être simplement vigilant de ne pas oublier deux principes: le premier, c'est le marché qui décide dans tous les cas et le second, comme c'est le marché qui décide, la capacité à installer l'innovation sur ce marché sera prépondérante. C'est la loi du premier entrant.
L'economie du ras-le-bol pourrait bien laisser place à un phénomène disruptif, impactant l'économie, non pas dans son fonctionnement dans un premier temps mais plus en profondeur, dans sa conception...
En ce qui concerne le développement, nous devrons continuer à faire confiance aux compétences, à l'expérience et aux réseaux... Entre autre.


Lyonel SIREUILLE.

dimanche 29 septembre 2013

Dépenser sans compter promet le chômage pour tous - iFRAP




Dépenser sans compter promet le chômage pour tous

Trois ans de hausse insensée de la fiscalité, droite et gauche confondues. Sur 2011, 2012 et 2013, les ménages ont une aggravation de la pression fiscale cumulée de 57 milliards d'euros, quand les entreprises supportent 63 milliards de plus. Malgré toutes ces hausses d'impôts, les recettes ne rentrent pas et il faut toujours trouver de nouvelles petites taxes pour boucher les trous. Mais à quoi sert de boucher les déficits d'un côté quand la dépense publique augmente de façon incontrôlée de l'autre ? Entre 2008 et 2013, la France est passée de 1.027 milliards d'euros des dépenses publiques à plus de 1.149 milliards. Pourtant, tous les ministres du budget avaient promis de baisser la dépense au pays des doublons.
Contrairement à ce qui est affiché, le matraquage va inéluctablement continuer. Chaque fois que l'on ouvre un dossier de réforme, la solution adoptée est non pas de structurellement baisser les dépenses, mais d'augmenter les prélèvements. L'exemple de la réforme des retraites est probant : au lieu de repousser l'âge de départ et de faire converger les régimes de retraite public et privé (ce qui permettrait d'économiser plus de 10 milliards à l'horizon 2020), la seule réforme, d'ici là, va être… d'augmenter les cotisations.
"Les économies pour 2014 seront sans précédent : 10 milliards d'euros d'économies, ça ne s'est jamais vu", a déclaré dernièrement le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Le gouvernement annonce un effort de 14 milliards d'euros d'économies sur l'ensemble des dépenses publiques, dont 9 sur le seul budget de l'État. Mais, en réalité, le budget de l'État ne baissera pas, il stagnera autour de 371,4 milliards. Il faut comprendre que les économies que l'on nous annonce tous les ans ne sont que le résultat de la non-augmentation des dépenses d'une année sur l'autre et non une baisse de la dépense de l'État en valeur absolue. Cela vaut pour l'État comme pour les dépenses de Sécurité sociale, comme le rappelait Bernard Cazeneuve : il s'agit de "3 milliards d'euros non dépensés par rapport à la tendance".

De timides économies

Or les gouvernements successifs aiment à gonfler les projections de hausse des dépenses sur l'année à venir pour ainsi rendre plus importantes les économies affichées. La tendance de hausse serait de 7 milliards pour l'État en 2014, mais ce chiffre n'est, à ce stade, pas validé par la Cour des comptes et pourrait ne pas l'être par le Haut Conseil des finances publiques. En 2014, la hausse serait plutôt de 5 milliards, selon nous. Contrairement à ce qu'il avait fait en 2012, Bercy n'a pas voulu transmettre à la Cour des comptes les éléments chiffrés qui auraient pu permettre de justifier ses projections.
Nos gouvernants préfèrent ainsi réaliser de timides économies, plutôt qu'un véritable rééquilibrage des comptes qui pourrait être issu d'une réforme de structures. Qui dit réforme de structures dit vrai choc de simplification, réorganisation des missions des différents échelons, fusions, rationalisations, suppressions de postes. On en est loin, d'autant plus que les maigres suppressions de postes mises en avant par le gouvernement ne sont que le pendant d'embauches ubuesques dans l'éducation nationale. L'heure est plutôt à réévaluer nos dépenses en la matière. Nous consacrons chaque année 30 milliards de plus que les Allemands ou les Britanniques pour un classement inférieur au Programme international pour le suivi des acquis des élèves de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Pendant que les dépenses de structures publiques ne baissent pas, le cercle vicieux de la dette est à l'œuvre. En effet, la charge de la dette est liée à la capacité du gouvernement à réduire les dépenses publiques, car les taux appliqués à la France résultent de notre situation économique et de notre engagement à redresser nos comptes publics. Si les dépenses publiques continuent d'augmenter et que les taux s'envolent, là encore le recours à l'impôt sera de mise. Or, cette hausse pèse sur l'économie, avec comme perspective le chômage pour tous. Alors, comment faut-il le dire ? Cessons les faux-semblants et diminuons les dépenses !



jeudi 19 septembre 2013

Le Marketing des Valeurs | Le blogue du leadership



Le Marketing des Valeurs

Dans ce monde en pleine mouvance, les habitudes des consommateurs bougent, changent, évoluent.
Trouver de nouveaux marchés, capter des nouveaux clients, développer de nouvelles idées, se réinventer, rester en tête, tout cela repose sur de nouvelles approches en exploitant de nouvelles méthodes.

Le marketing des valeurs est une méthode au service du marketing, des ressources humaines et du développement personnel.

Le marketing des valeurs prend en considération les valeurs des individus et explore les émotions, les insatisfactions, les souhaits, les désirs, en relation directe avec leurs valeurs.
Au-delà des catégories marketing classiques que sont les strates socios-professionnelles, socio-économiques, les valeurs transcendent ces dimensions. Les valeurs sont également transversales, elles donnent naissance à des communautés de valeurs.

Ainsi, nous pouvons, par exemple, constater que des personnes d'un groupe d'âge X, peuvent partager des valeurs identiques à un groupe d'âge Y, et donc, seront attirés par certains produits ou services identiques.
De même des personnes d'une catégorie sociale C peuvent partager des valeurs communes avec une catégorie sociale C++.

Quelques réflexions en synthèse :
Il est arrivé, par exemple, qu'un produit ait pu rater sa cible originelle, néanmoins connaître un beau succès en touchant une clientèle inattendue, ou qu'un produit ou service ciblé sur une clientèle spécifique ait non seulement touché sa cible, mais également ait trouvé, en plus, un marché imprévu.
De même en marketing RH, il est arrivé que des employés « jugés » comme moyen ou mauvais dans certains contextes, se révèlent excellent dans d'autres tribus / entreprises !
Que des entreprises, projetant une image incohérente avec leurs valeurs et leurs ambitions, n'attirent pas les bons profils ?
Que nous-mêmes ayons peut-être choisi une formation en relation avec un métier, mais que nos valeurs, nos ambitions nous aient inconsciemment orientés vers l'accomplissement de notre vocation.

Les analyses a posteriori peuvent bien sûr tout expliquer, surtout si notre cerveau, extraordinaire producteur d'endorphines verbales, nous tient avec certitude le discours qui soignera notre ego.
N'est-il pas habituel d'entendre dire, lorsqu'on gagne : « Nous sommes bons ! »
Et lorsqu'on perd : « Je veux savoir pourquoi, qui a commis l'erreur! »


Toutefois, si on analyse les succès avec autant de sens critique que les échecs…
Lorsqu'on prend en considération des succès insoupçonnés, l'analyse des valeurs nous permet de comprendre les facteurs d'adhésion, de partage, les types de discours et de comportements attendus par les consommateurs.
Dans ce type d'analyse, on peut décoder que les valeurs portées par le produit ou le service sont plus fortes que l'image et que ces valeurs rejoignent des ambitions.
L'image génère l'attraction, les valeurs provoquent l'ancrage.
L'image sollicite et les valeurs produisent de l'amour.

Dans l'évolution sociologique actuelle alors qu'on évalue à plus de 30% les nouvelles tribus surnommées les créateurs de culture, le marketing des valeurs n'est plus une option.

La ou les valeurs, de votre marque, de votre produit, de vos services, le discours, les comportements, l'enrichissement culturel que votre entreprise apporte et dispense sur son marché, ses ambitions au service de son environnement sont autant d'éléments qui vous conduisent vers la créativité, l'enrichissement intellectuel et matériel, le résultat.
Le marketing des valeurs a également sa place dans les ressources humaines si on considère que les employés, comme les clients, se « nourrissent » de valeurs, de discours, de comportements, de culture, d'ambitions et de résultats.

Tous ces éléments factoriels, organisés en symbiose, exploités avec intelligence selon une méthodologie adaptée, sont producteurs de bien-être, de créativité, de performance, de résultats.
CHEMIN-SYMBIOCRATIE


Le schéma ci-contre représente les étapes de mise en place du marketing des valeurs selon le modèle Symbiocratie™.
Chaque élément a pour conséquence de provoquer de la créativité et donc une évolution positive vers l'élément suivant.
Il suffit d'évaluer chaque élément, pour mesurer son influence sur l'élément suivant, et ce jusqu'au résultat !
Cette méthode est confortée par des outils très faciles d'utilisation.


Issue de travaux sur la Symbiocratie™ que je mène depuis 8 ans, elle permet d'innover, de créer, de capter les tendances, d'attirer, de fidéliser, de trouver des marchés, de faire évoluer, d'enrichir, tant nos produits, nos services que nos employés et nos clients.
La Symbiocratie™, pouvoir de la symbiose, est cette faculté de générer et de nourrir harmonieusement et exponentiellement toute relation.
Elle révèle cette compétence de savoir créer une relation parfaite et positivement évolutive.
À tous les niveaux d'organisation du vivant, la symbiose nous offre des exemples, des stratégies qui démontrent sa puissance et son intelligence.
Que les approches soient physiques, chimiques ou biologiques, elles nous apportent des idées, des solutions.

Quelle entreprise ne souhaite pas faire évoluer ses employés et ses clients, ses produits et ses services, développer ses marchés de façon durable ?
SYMBIOCRATIE™-MARKETING.DES VALEURS @DIDIER REINACHLe schéma ci-contre exprime l'esprit de symbiose et de cohérence entre les éléments.
Comme des molécules autonomes et interdépendantes, chaque élément correspond à une capture et à un traitement d'informations.
L'ensemble mis en symbiose agit comme une formule alchimique.
Le cercle rouge représente l'espace de réalité et de concrétude, la matière synergétique qui provoquera le résultat.
Les cercles bleus représentent ce qui est souvent du désir, du fantasme, du rêve ou du vœu pieux….
Les cercles gris foncé sont les éléments concrets, factuels.
Les lignes sont les chemins de créativité.


Sciences, mathématiques et philosophie ?

La philosophie n'est-elle pas la science de l'analyse, de la confrontation, de la logique, l'étude des principes généraux des connaissances de la pensée et des activités humaines ?
On oppose souvent mathématiques et philosophie et notre monde semble de plus en plus réfuter toute approche philosophique, laissant la part belle à la domination des mathématiques, des calculs, des statistiques, des algorithmes, des bilans, des pourcentages et autres chiffres et nombres marquant les résultats, la rentabilité.

Néanmoins ne pourrait-on pas considérer que l'alliance de la philosophie et des mathématiques est nécessaire pour évaluer, imaginer, expliquer, donner du sens ?
Quelle matière nourrit le mieux les êtres ? Les chiffres ou la pensée ?
Quelle matière inspire, motive, implique, donne du sens, développe des valeurs ? Les chiffres ou la pensée ?
Les chiffres sont-ils la cause ou la conséquence ?

Et si l'un et l'autre étaient au service de l'un et de l'autre ?

Dans un de mes précédents articles, je parlais de Gottfried Wilhelm Leibniz, René Descartes, Newton, Blaise Pascal, Galilée. Ils avaient tous des points en commun, 2 essentiellement, ils étaient philosophes ET mathématiciens.
Ils furent tous des innovateurs, des créateurs, des visionnaires.

Les outils du marketing des valeurs permettent ce rapprochement, cette mise en symbiose :

des algorithmes avec le discours,
des valeurs avec la mesure des comportements,
de la culture avec les calculs stratégiques et la créativité,
de l'ambition avec les résultats.
C'est en rapprochant nos « mondes », nos domaines d'expertise, les sciences de la vie, les mathématiques, la philosophie et bien d'autres, c'est en partageant nos valeurs, au lieu de travailler en silo, que nous créerons des modèles de succès humains nouveaux.
Merci à tous ceux qui partageront cet article.
Merci à tous ceux qui souhaitent participer et me rejoindre. Je compte organiser un événement fin octobre ou début novembre pour le lancement de cette méthode.

N'hésitez pas à vous inscrire sur le blog en entrant vos coordonnées en haut à droite de la page.
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Merci !

Didier Reinach
Expert en leadership
Créateur de la Symbiocratie™
Conférencier – Formateur – Conseil
Canada : 1-514-349-9685
France : 06 84 60 71 92



jeudi 20 décembre 2012

Panne d'innovation ? Bulle financière ? Ce qui a fait la crise, Chroniques



Panne d'innovation? Bulle financière? Ce qui a fait la crise.

Plusieurs thèses récentes avancent une explication originale à la crise mondiale. Celle-ci serait due à une longue stagnation technologique de nos économies. Si c'est le cas, il faudra des réformes plus profondes que prévu.

La période de faible croissance de cette année va sans doute se prolonger en 2013, aussi s'interroge-t-on de plus en plus sur ce que réservent les prochaines décennies. La crise financière mondiale a-t-elle été un simple accroc - certes ravageur, mais momentané dans la croissance des pays avancés - ou bien a-t-elle mis en lumière un problème plus profond ?
Quelques observateurs dont Peter Thiel, l'investisseur dans le secteur des nouvelles technologies, et Garry Kasparov, le militant politique et ancien champion du monde d'échec, ont donné récemment une interprétation très radicale du ralentissement économique. Dans un livre qui va sortir prochainement, ils écrivent que l'effondrement de la croissance dans les pays avancés n'a pas pour seule cause la crise financière, mais qu'elle est avant tout la conséquence d'une longue stagnation en matière de technologie et d'innovation. Ils en concluent que si les pays avancés ne modifient pas profondément leur politique en matière d'innovation, ils ne parviendront pas à une augmentation durable de leur productivité.
L'économiste Robert Gordon pousse cette idée encore plus loin. Selon lui, la phase de progrès technologique rapide qui a suivi la révolution industrielle serait une exception de 250 ans au cours de la longue stagnation qui caractérise l'histoire humaine. Il laisse entendre que l'innovation technologique actuelle ne représente pas grand-chose, comparée à l'introduction de l'électricité, de l'eau courante, du moteur à combustion interne et d'autres innovations qui datent de plus de cent ans.
J'ai récemment évoqué la thèse de la stagnation technologique avec Thiel et Kasparov à l'université d'Oxford, ainsi qu'avec Mark Shuttleworth, pionnier du logiciel libre. Kasparov m'a demandé non sans ironie ce qu'un produit comme l'iPhone 5 ajoute à nos capacités et il a souligné que la plus grande partie de la science qui sous-tend l'informatique moderne date des années 1970. Thiel a défendu l'idée que les mesures de relâchement monétaire et de stimulation budgétaire hyperagressive destinées à combattre la récession ne visent pas la bonne maladie et sont de ce fait potentiellement très dangereuses.
Ce sont des idées intéressantes, pourtant il est presque indiscutable que le ralentissement de l'économie mondiale résulte d'une crise financière systémique sévère et non d'une crise de longue durée en matière d'innovation.
Je ne néglige pas ceux qui croient que les sources de la science se tarissent et jugent sans grand intérêt les derniers gadgets et les dernières idées à la mode qui servent de locomotive au commerce mondiale. Mais la grande majorité de mes collègues scientifiques des grandes universités s'investissent avec passion dans des projets en matière de nanotechnologie, de neurosciences ou d'énergie, entre autres domaines innovateurs. Ils pensent qu'ils changent le monde à un rythme rapide. Franchement, quand je considère la stagnation en tant qu'économiste, je suis préoccupé de constater que les monopoles peuvent étouffer des idées et que la récente prolongation de la validité des brevets exacerbe ce problème.
La récession récente tient avant tout au boom mondial du crédit qui a conduit ensuite à sa restriction drastique - c'est une évidence. Il est tout à fait possible que le boom du crédit lui-même tienne à l'excès d'optimisme qui a entouré le potentiel de croissance lié à la mondialisation et aux nouvelles technologies. Attribuer à la crise financière l'interminable période de ralentissement économique que nous traversons ne signifie pas qu'il n'existe pas d'autres effets à long terme, dont certains s'enracinent dans la crise elle-même. Le resserrement du crédit frappe de plein fouet les start-up et les petites entreprises. Beaucoup des meilleures idées et des meilleures innovations venant de ces dernières, plutôt que des grandes entreprises établies de longue date, la contraction prolongée du crédit aura des conséquences sur la croissance à long terme. Parallèlement le savoir-faire inutilisé des chômeurs s'érode. Il en est de même pour beaucoup de jeunes diplômés qui ont de plus en plus de mal à trouver un emploi qui corresponde à leurs qualifications, ce qui affecte leur productivité ainsi que leurs revenus. Même en faisant abstraction de l'évolution de la technologie, d'autres tendances à long terme telles que le vieillissement de la population dans la plupart des pays avancés affectent les perspectives de croissance.
Considérés tous ensemble, ces facteurs permettent de penser que la croissance continuera à évoluer d'un point de pourcentage en dessous de la normale pendant encore une décennie - si ce n'est plus. Si l'hypothèse Kasparov-Thiel-Gordon est exacte, la perspective est encore plus sombre, et la nécessité de réformes encore plus urgente, car la plupart des plans pour sortir de la crise et parvenir à une reprise économique durable reposent sur l'idée que le progrès technologique va susciter une hausse de la productivité.
Kenneth Rogoff

Kenneth Rogoff, ancien économiste en chef du FMI, est professeur d'économie et de science politique à l'université Harvard. Cet article est publié en collaboration avec Project Syndicate, 2012.

mercredi 19 décembre 2012

Le choc Depardieu aura-t-il le même effet que celui provoqué par Bergmann ? | Atlantico




Le choc Depardieu aura-t-il le même effet que celui provoqué par Bergmann ? | Atlantico

En France, l'affaire Depardieu rappelle l'affaire Bergmann qui s'est produite en Suède en 1976. Le grand metteur en scène de cinéma et de théâtre, accablé par le niveau de pression fiscale de son pays, avait pris la décision d'en partir pour aller vivre quelques années en Allemagne. Sa décision qui avait provoqué à l'époque un véritable drame national, a été le point de départ d'une remise en question du modèle suédois qui enflammait les imaginations des socialistes du monde entier.

Après une crise bancaire très grave et des années d'effort de tous les partenaires sociaux, la Suède est aujourd'hui en excédent des comptes courants, elle a un excédent budgétaire et a réduit sa dette en 20 ans de 90 % a 42 % du PIB tout en connaissant un quasi plein emploi. Elle  emprunte d'ailleurs aujourd'hui  à des taux inférieurs à ceux de l'Allemagne. On ne peut qu'espérer que Gérard Depardieu produise sur l'économie française les mêmes effets qu'Ingmar Bergmann il y a 36 ans !


Elie Cohen, Directeur de Recherche du Cevipof de Sciences Po est devenu  le décrypteur en chef du « Hollandisme ». Dans les colonnes du Nouvel Economiste,  il commente le Hollandisme pour tous  ceux qui n'ont pas encore perçu les subtilités de cette pensée. Il y a eu le « Hollandisme de campagne électorale » qui intégrait le programme du PS, puis est  entré en action le « Hollandisme présidentiel » dont l'affaire Mital serait la quintessence. Nous allons après la grande conférence sociale qui devrait accoucher d'un modèle de « flexisécurité à la française » découvrir enfin le « vrai Hollandisme » . Il se traduit par le fait, que dans l'opposition le PS fonctionne sur le modèle fidélité/trahison, mais que dans l'exercice du pouvoir les socialistes deviennent les vrais réformateurs du capitalisme. Tout cela n'a pas empêché Le Nouvel Observateur qui n'est pas un magazine de droite de faire sa couverture avec une photo de François Hollande la tête baissée sur « Le désaveu : du fiasco de Florange à l'échec des élections partielles »


La remise en question du modèle social français, c'est un peu la conclusion du Troisième Forum des Think Tank qui s'est tenu samedi dernier dans les locaux de la Sorbonne. Rassemblant des équipes étiquetées « à gauche » et « à droite » il y avait consensus pour estimer qu'il fallait diminuer rapidement les dépenses publiques, même si les moyens pour y parvenir différaient d'un think tank à l'autre. Tout cela ressemble qu'on le veuille ou non à un renouveau programmé de l'idée libérale. Le mot liberté contenu dans sa racine n'a jamais signifié la loi du renard libre dans le poulailler libre …


La stratégie fiscale du gouvernement est devenue insoutenable, car elle attaque l'appareil productif. On privatise le risque mais on mutualise les profits pense Dominique Reynié directeur général de Fondapol. On a besoin d'hommes et de femmes politiques courageux pour secouer les corporatismes estime Jean Philippe Thiellay Vice Président de Terra Nova. Dire la vérité aux français c'est violent, mais quand on fabrique 50 000 chômeurs par mois on n'a pas le choix pense Olivier Régis président de l'Atelier de la République. Si rien n'est fait, le modèle français se fracassera sur le mur de l'endettement et de l'atonie de la croissance considère Pierre-Mathieu Duhamel de KPMG, président du groupe Efficience de la dépense publique de l'Institut Montaigne.

Le discours de François Hollande à Château Renaud dans l'usine Gattaz est peut être le signe de sa réconciliation avec le monde de la finance…
En Europe , le sauvetage provisoire de l'Euro aura été la grande bataille de la BCE en 2012. C'est probablement la raison pour laquelle Mario Draghi Président de la BCE a été désigné « Homme de l'année » par le Financial Times.
L'Euro a été sauvé mais malheureusement, la récession s'est encore aggravée au quatrième trimestre, avec un chômage qui aura augmenté de 50% depuis 2008.  

Au cours de la dernière réunion marathon qui s'est tenue  à Bruxelles, les dirigeants se sont mis d'accord pour faire de la BCE le surveillant des banques les plus importantes de la zone Euro. C'est un pas en avant dans le processus de création d'une union bancaire, mais l'autorité monétaire n'entrera en fonction qu'en 2014.


L'Espagne continue de s'enfoncer dans la récession avec une dette qui atteint désormais 77,4% du PIB.


Aux Etats Unis, la production industrielle a progressé en décembre à son rythme le plus rapide depuis huit mois. La croissance sur la base des prévisions 2013 est bon marché avec une progression attendue des bénéfices des sociétés du S&P de 7% contre 5% en 2012. On est plutôt dans une pause de milieu de cycle, plutôt qu'au début d'une baisse nous dit Savita Subramanian de Bank of America Merrill Lynch. Les meilleures performance boursières ont  d'ailleurs été obtenues dans ce type de séquences (1985, 1995,1998 et 2003)


L'engagement de la Fed devrait encore être favorable aux actions. Elle va conserver des taux proches de zéro tant que le niveau du chômage ne sera pas revenu en dessous de 6,5% avec une inflation en dessous de 2,5%, ce qui ne devrait pas se produire avant 2015.


L'effet de la mise en exploitation des gaz de schistes sera à la base de la renaissance de l'industrie américaine. Selon Chris Wood de CLSA, cela se produira sur les dix prochaines années. Dans son papier hebdomadaire, il cite des rumeurs qui circulent dans les milieux de l'énergie,  au terme desquelles la Russie aurait financé en Europe les mouvements écologiste pour qu'ils s'opposent fermement aux gaz de schistes !


En Chine,  l'indice PMI calculé par HSBC est à 50,9 au plus haut depuis 14 mois. L'indice Shangai A remonte, mais la moyenne mobile 200 bourses doit être franchie avant d'envisager une reprise nette du marché. Pour Michael Kurtz patron de la stratégie chez Nomura le potentiel de hausse pour 2013 est de 15 à 20%. Les valeurs attractives sont selon Chis Wood de CLSA sont Baidu et Tencent dans le secteur internet. 


Au Japon, la dernière enquête Tankan qui mesure le degré d'optimisme des grandes entreprises, s'inscrit en baisse de 12 points en décembre. Shinzo Abe le leader du Liberal Democratic Party (LDP) vient de remporter une victoire éclatante. C'est pourquoi les investisseurs s'attendent  à ce que  le nouveau gouvernement prenne des mesures de stimulation de l'économie. Il a aussi dans son programme l'intention de renforcer les dépenses de l'armée et de faire modifier l'article 9 de la constitution par lequel le Japon renonce à la guerre.
Marchés actions
Milan et Madrid ont fini la semaine dans le vert. Le CAC 40 a touché un plus haut de 3643 avec un indice en hausse de 15% depuis le début de l'année, tout comme le DAX à 7600

La liste des marchés actions  à privilégier pour 2013 selon Gregory Peters de Morgan Stanley est dans l'ordre  : marchés émergents, Europe, Japon et Etats Unis


Marchés obligations


Les obligations italiennes et espagnoles méritent d'être achetées estime Gregory Peters de Morgan Stanley


Secteurs

Pétrole : la Chine réalise sa plus grosse acquisition 
China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) a  racheté Nexen au Canada pour 15,1 Md$. Petrochina, premier producteur chinois de pétrole a racheté un gisement de gaz de schistes dans l'Alberta et procédé à un investissement de 1,6Md$ dans un projet gazier en Australie. Les opérations devraient se poursuivre à un rythme accéléré car la société à l'intention d'y consacrer 60Md$ dans les dix ans qui viennent.
Les programmes d'exploration de gaz de schistes aux Etats Unis sont en train de provoquer une véritable révolution industrielle. On estime que plus de 90Md$ dvraient être réalisés par des entreprises des secteurs de la pétro chimie, des engrais, de la sidérurgie. C'est un véritable bonus pour l'économie américaine. On ne peut qu'être triste de constater que les pays, dont la France, qui ont décidé de ne même pas ouvrir le dossier des gaz de schistes sont en train de se créer un désavantage compétitif majeur dans la création d'emplois industriels.

Les prévisions d'évolution du prix du pétrole sont très contrastées. Il y a 50$ d'écart entre les prévisions hautes et les prévisions basses. L'Agence Internationale de l'Energie prévoit une demande de 660 000 baril/jour en 2013. On est très loin des prévisions des années 2008 qui anticipaient une demande de 1,3M baril/jour. Tout cela risque de se traduire par des conflits au sein de l'OPEP car il faudra faire de la place pour la hausse de la production irakienne. En effet la plupart des pays producteurs ont absolument besoin d'un prix de 100$ le baril pour équilibrer leur budget.


Thèmes

Les dix thèmes d'investissement à privilégier pour 2013 selon Bank of America Merrill Lynch sont dans le domaine de la diminution de l'endettement : le rendement (tant que les taux de la Fed seront proches de zéro), la croissance surtout dans le technologie et les marchés émergents, la qualité avec des sociétés au bilan solide ; dans le domaine de la rotation des thèmes : l'immobilier américain, les sociétés européennes, la gestion d'actif dans les marchés émergents. Ensuite l'obésité, l'indépendance énergétique américaine, la sécheresse puis la déflation/Inflation/Volatilité
Les sociétés en restructurations qui offrent les meilleures perspectives selon Hugo Scott-Gall de Goldman Sachs sont Barclays, Casino, Aker Solutions, Intercontinental Hotels Group et Veolia

mardi 11 décembre 2012

L'overdose fiscale en train de provoquer un effondrement de l’économie française | Atlantico





Alors que nous sommes en train d'assister à un véritable effondrement de l'économie française, on continue à entendre des commentaires sur le rendement de l'OAT 10 ans tombé en dessous de 2%, qui serait le signe que les marchés apprécieraient beaucoup la politique économique menée par la France !
Malheureusement, pour créer des emplois, il faut un entrepreneur qui ait envie d'investir, un banquier qui ait envie et la possibilité de prêter de l'argent et un investisseur qui ait envie de prendre du risque, car il sait que si l'entreprise réussit,  il pourra en percevoir un retour sur investissement convenable.
La politique fiscale menée par le gouvernement va pourtant à l'encontre de ces idées simples. La tranche marginale de l'impôt sur le revenu atteint maintenant 64% (= tranche marginale à 45% + surtaxe de 3% pour revenu > 250 000€+ Prélèvements sociaux de 15,5%). En Allemagne on est à 27% !
Les plus values sur titres réalisées en 2012 seront taxées globalement à 39,5% soit le taux de 24% auquel s'ajoute 15,5% de prélèvements sociaux.
La taxation du capital est alignée alignée sur  celle du travail, on va arriver à 43% dans le meilleur des cas, ce qui est une zone confiscatoire. L'UMP en a rêvé, les socialistes l'on fait, dit Alain Madelin ancien Ministre de l'Economie.
Nous avons désormais le record du monde de la taxation de la matière grise !
Quant à l'ISF il prendra désormais en compte des revenus virtuels non distribués, notamment dans le domaine de l'assurance vie.  L'ISF devrait selon Alain Mathieu Président de Contribuables Associés être rebaptisé "Incitation à Sortir de France" car pour payer l'ISF il faudrait que les "riches" dont la France a tant besoin pour investir, soient assurés sur longue période d'un retour sur investissement de 9%, ce qui est quasiment impossible à réaliser dans l'environnement actuel !

Le retour du clown est peu probable en Italie


En Italie la démission de Mario Monti change la donne européenne. Les sources de risque systémique qui s'étaient éloignées au cours des derniers mois, grâce à l'effet Draghi peuvent revenir sur les marchés à la vitesse de la lumière.  Le fait que les élections italiennes soient avancées de pratiquement deux mois n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Mario Monti pourrait continuer à diriger l'Italie avec le support du Parti Démocrate de Pierluigi Bersani leader du Centre Gauche qui a battu Matteo Renzi le maire de Florence. Le retour du clown Berlusconi est toutefois, selon Anatole Kaletsky de GaveKal Londres et François Chauchat de GaveKal Paris, très peu probable.
En Espagne on attend que le pays fasse appel à l'OMT en janvier…
La Grèce est en train de procéder au rachat de sa propre dette dans les marchés. Les conditions proposées feraient que 60 à 70% des Hedge Fund qui sont des porteurs  de la dette accepteraient la proposition du gouvernement grec.
En France,  le Colloque Génération Entreprise Entrepreneurs Associés (GEEA) a eu lieu, la semaine dernière à l'Assemblée Nationale. Organisé par Olivier Dassault, député de l'Oise, il avait pour thème "Fuite des entreprises, des cerveaux, des capitaux : quel avenir pour la France ?". En écoutant les intervenants on se disait qu'au train où vont les choses, il ne devrait plus rester beaucoup d'entrepreneurs en France d'ici cinq ans….
Le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (Cice), mesure phare adoptée à la suite du Rapport Gallois fait l'objet de nombreuses critiques dont celle de Michel Rousseau Président de la Fondation Concorde. Il fait remarquer que comme le dispositif concernera la masse salariale comprise entre 1 et 2,5 fois le Smic, il bénéficiera pour l'essentiel aux secteurs de la distribution, de l'hôtellerie, de la restauration et du bâtiment qui sont déjà les principaux bénéficiaires des allègements de charges. Le Cice aura donc pour effet paradoxal d'ancrer notre appareil productif dans le bas de gamme qui ne s'exporte pas, puisqu'il ne s'adresse qu'aux salaires inférieurs à deux fois le Smic !
En Suisse, la crise de la zone Euro obère la croissance suisse. Le PIB ne pourrait croitre que de 0,6% en 2013. Comme le montre bien l'article de Roland Rossier dans le Temps, les medias helvétiques sont pour le moment surtout concentrés sur "Rubik" qui est un système imaginé par les banques suisses pour proposer à leurs clients une stratégie de "conformité fiscale".   Cela permet à leurs clients de "solder le passé" en cas de fraude ou d'évasion fiscale et de préserver l'avenir avec un impôt libératoire de 35%. Il a été signé avec le Royaume et l'Autriche, mais vient d'être rejeté par l'Allemagne. François Hollande a confirmé cette semaine à Evelyne Widmer-Schlumpf Présidente de la Confédération Suisse que la France restait fermement opposée à ces arrangements fiscaux qui prévoient un prélèvement forfaitaire à la source mais préservent l'anonymat des détenteurs de compte.
En Grande Bretagne, le ministre de l'industrie anglais  a expliqué à Arnaud Montebourg que l'industrie sidérurgique  était en grande difficulté en Europe et obligeait les sociétés du secteur s'adapter. De façon très pragmatique le gouvernement britannique a l'intention de faire en sorte que les grandes sociétés américaines (Starbucks, Amazon, Google) payent des impôts sur leur activité en Grande Bretagne.
En Europe, la production industrielle a baissé pour le neuvième mois consécutif. Cela n'empêche pas le bilan boursier d'être très positif avec + 22,9% pour l'Allemagne, 14,1% pour la France, +12,9% pour la Grande Bretagne, +4,6% pour l'Italie et -7,7% pour l'Espagne. 

Le moment de la renaissance américaine


Aux Etats Unis l'indice ISM manufacturier est passé en dessous de 50 pour la première fois depuis le mois de juillet. L'indice de confiance calculé par l'Université du Michigan  est au plus bas depuis quatre mois. Cela s'explique en grande partie par les incertitudes sur le "Fiscal Cliff", le fameux mur de la dette.
En revanche les chiffres de l'emploi ont surpris dans le bon sens avec un taux de chômage à 7,7% au plus bas depuis quatre ans. Il faut toutefois prendre en compte le fait que de nombreux demandeurs d'emploi ont cessé toute recherche car ils sont quasiment sûrs de ne rien trouver.
La croissance pourrait être forte en 2013 selon Will Denyer de GaveKal.
Oubliez le "fiscl cliff" c'est le moment d'acheter a écrit Philip Stephens du Financial Times. Quant à Christopher Potts le stratégiste de Cheuvreux, il a expliqué aux clients institutionnels de la société de courtage du Crédit Agricole en voie de rapprochement avec Kepler qu'il était convaincu que le marché américain  serait la destination privilégiée des investisseurs en 2013.
En Chine, l'indice PMI s'est inscrit à 50,6 soit un plus haut depuis sept mois. Cela s'explique en grande partie par le fait que la transition politique en Chine semble s'être déroulée de façon satisfaisante.
Xi Jinping sera le futur numéro un chinois. Il a été Président  de l'Ecole Centrale  du Parti Communiste. Il va remplacer Hu Jintao non seulement à la tête du PCC, mais aussi au poste de Président de la République. Il est considéré comme le chef de file du « Parti des Princes héritiers » qui rassemble l'aristocratie rouge. Il est marié à Peng Liyuan une chanteuse de l'armée très connue. Il représenterait l'élite modernisatrice de Shangai.
Li Keqiang, le Premier Ministre aurait été choisi pour représenter les provinces de l'intérieur beaucoup moins ouvertes au monde moderne.
En revanche, les investisseurs sont plus hésitants comme le montre le comportement de l'indice Shangaï Composite qui était au plus bas depuis quatre ans. Il a toutefois rebondi cette semaine de plus de 4%.